lénitif

lénitif

lénitif, ive [ lenitif, iv ] adj.
• 1314; lat. médiév. lenitivus
1 ♦ Méd. Adoucissant. Propriétés lénitives. Remède lénitif. N. m. Le miel est un bon lénitif pour la gorge.
2 ♦ Fig. et littér. ⇒ apaisant, lénifiant. Des heures lénitives. « l'influence lénitive de l'exercice musculaire » (Duhamel).

● lénitif, lénitive adjectif (latin médiéval lenitivus, du latin classique lenire, adoucir) Littéraire. Lénifiant. ● lénitif, lénitive (synonymes) adjectif (latin médiéval lenitivus, du latin classique lenire, adoucir) Littéraire. Lénifiant.
Synonymes :
- lénifiant

⇒LÉNITIF, -IVE, adj.
A. — MÉD. Qui calme la douleur. (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. adoucissant, balsamique, calmant, lénifiant (moins usuel). Propriétés lénitives d'un baume. Remède lénitif; potion lénitive (Ac.).
— Emploi subst. masc. Remède calmant. Synon. balsamique, calmant, lénifiant. Le miel est un bon lénitif pour la gorge (Ac. 1935).
B. — Au fig. Qui procure l'apaisement; qui endort la vigilance. Synon. apaisant, consolant, rassérénant. Paroles lénitives. Cette félicité bonasse du ménage, cet état doux, lénitif (...) où s'éteint la fièvre qui fait créer (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 141). Détendu, en quelque sorte, par cette atmosphère lénitive que dégageaient Carhaix et cette brave femme (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 58) :
• La conférence de Téhéran, qui se tint au mois de décembre 1943, ne fit qu'attiser leurs alarmes. Sans doute, les participants : Roosevelt, Staline et Churchill, s'étaient-ils répandus en déclarations lénitives, affirmant que l'objet de leur réunion n'était que d'ordre stratégique. Mais ce qui en avait filtré ne rassurait pas du tout les gouvernements en exil.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 200.
— Emploi subst. masc. Synon. adoucissement, consolation, soulagement. Cette agréable nouvelle fut un grand lénitif à sa douleur (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth. : [lenitif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. Ca 1325 méd. (Propriétés des choses, I, 25, 17 ds T.-L.); 2. 1574 fig. chant lénitif (AMYOT, De l'amour ds HUG.). B. Subst. 1. 1538 méd. (EST. ds FEW t. 5, p. 249 b); 2. 2e moitié XVIIe s. empl. p. image (BOSSUET, Sermons, Haine des hommes pour la vérité ds LITTRÉ); 1696 fig. (REGNARD, Le joueur, II, 13). Empr. au lat. médiév. lenitivus, 1250 ds LATHAM. Bbg. GOHIN 1903, p. 364.

lénitif, ive [lenitif, iv] adj. et n. m.
ÉTYM. 1314; lat. médiéval lenitivus, du supin de lenire « adoucir », de lenis « doux ».
❖
1 (1538). Méd. ⇒ Adoucissant. || Propriétés lénitives des baumes. || Remède lénitif. — N. m. || Le miel est un bon lénitif pour la gorge (Académie).
1 Le moindre lénitif (…)
Une goutte de miel, ou de décoction (…)
J.-F. Regnard, le Légataire universel, II, 11.
2 Or le malaise dont souffrait Patrice Périot, au lieu de se dissiper sous l'influence lénitive de l'exercice musculaire, ne cessait de grandir et de s'affirmer.
G. Duhamel, le Voyage de Patrice Périot, VII.
➪ tableau Noms de remèdes.
2 Fig. et littér. Apaisant. || Des heures (cit. 63) lénitives.
3 (Emploi critiqué). Lénifiant. || Les déclarations lénitives d'un politicien.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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